mardi 6 janvier 2009

Balade n° 55, RÉNOVATION URBAINE : ARRETONS LE MASSACRE !

OU POURQUOI DÉTRUIRE DES IMMEUBLES EN BON ÉTAT ?

photo prise en février 2008
Lamartine, côté pair, n°10 et 12
La construction au pignon de l'immeuble abritait une salle de réunion pour les habitants (local collectif résidentiel).
photo prise le 29 novembre 2008
Coût de cette démolition,
277 500 euros pour 16 logements, soit :
17 344 euros par logement.

La reconstruction de logements sociaux dans la même rue est estimée à
86 616 euros/logement pour des logements de mêmes surfaces (80 m2).
[Source : Programme de Rénovation Urbaine ALENÇON, maquette financière, 23 octobre 2007]
Si on avait fait l'économie de cette destruction aberrante impliquant une reconstruction on aurait pu disposer d'un budget de 103 960 euros par logement pour les réhabiliter (681 000 francs !)
Largement de quoi améliorer leur isolation thermique et phonique et les équiper d'ascenseurs.
On va donc dépenser au total : 103 960 Euros pour déplacer une famille de quelques dizaines de mètres.
Combien paiera-t-elle de loyer ?
Devant ces chiffres, qui peut encore prétendre que les démolitions et reconstructions reviennent moins chères que les réhabilitations ?

Un peu plus loin, rue Alfred de Musset, le programme de rénovation urbaine a prévu de réhabiliter 25 logements qui sont strictement les mêmes que ceux de la rue Lamartine pour un coût de 14 240 euros pas logement
(93 400 F). Moins que le coût de démolition de la rue Lamartine.
..à suivre : Pourquoi ce gaspillage ?
et dans de prochaines lettres nous parlerons de l'histoire particulière de cette rue, des autres démolitions prévues dans Perseigne, et des aspects tordus du financement des démolitions.

Aucun commentaire: