vendredi 9 octobre 2009

Ceci est une histoire vraie...

Voici ce que racontaient les correspondants du journal LA SEMAINE DE PERSEIGNE en 1994 et 1995 :


Automne 1994-printemps 1995 :
" ….A propos de balayage, le balayeur du quartier est très sympa : il apporte les objets récupérables aux animateurs de la Maison Pour Tous afin qu’ils les retapent et les remettent à des personnes qui en ont besoin. L’autre semaine, ils ont pu récupérer une magnifique poussette. "
" Le balayeur a rapporté le fruit de ses multiples aller et retour sur le quartier. Cette fois, c’est une cafetière ou théière en porcelaine, pas même ébréchée. Une autre fois ce furent des jeux complets pour enfants, des vêtements, une plante, et des sacs à main (vide, bien sûr !). "
Entendu samedi matin : "Il parait que le balayeur municipal va quitter le quartier. Tout le monde va le regretter car il faisait bien son travail..."
Quelques semaines plus tard :
" Le balayeur qui est ici depuis deux ans va s’en aller car son deuxième contrat de CES se termine et la mairie ne lui a pas proposé un contrat définitif. En septembre, il n’aura plus de travail. Les habitants du quartier l’aiment bien et vont le regretter. Très serviable et de bon contact, il était devenu une figure du quartier où il apportait même un peu de poésie avec son inséparable fleur artificielle accrochée à son chariot de balayeur. « Cette fleur me faisait penser au mime Marceau.... » nous a dit un habitant qui ajoute : « Comment voulez-vous qu’on s’en sorte dans nos quartiers, quand on a des gens biens, qu’on est habitué, on les change... »
" Une personne est venue nous donner des nouvelles de notre ancien balayeur : son contrat CES a été prolongé de trois mois. Il fait de la peinture aux Services techniques de la Ville. "
Six mois plus tard :
Balayeur... "On parle toujours de l'ancien balayeur parti en juin 1995 : « Il était gentil. Quand on lui signalait quelque chose, il venait le faire, même si ce n'était pas à lui de le faire normalement... Qu'est-ce qu'il est devenu ? Pourquoi qu'ils ne l'ont pas gardé ? » demandaient des dames qui nous parlaient de l'entretien du quartier l'autre semaine.


...Et 15 ans après, à l'heure des machines à balayer, du travail partiel et de la privatisation des services, on peut encore en parler !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

bonjour à Vous, c'est un très beau témoignage!! thige