samedi 25 octobre 2008

Ballade n°50 , Rue aux Sieurs, histoire de pavés...







La rue Aux Sieurs continue de se dégrader. Les dalles cassées par le passage des camions de livraisons sont remplacées par du béton. Le problème n'est pas récent.
Petit retour en arrière :




en 1977, les rue piétonnes sont au cœur de la campagne des municipales. Le chantier de la rue aux Sieurs est réalisé dans la précipitation avec des erreurs techniques dues en partie à un manque d'expérience à l'époque, en particulier : insuffisance du sous bassement et joints mal faits.
En 1990, la municipalité décide remplacer les petits pavés par des pavés auto bloquants. Place Publique réagit vivement, publie un document :: "Rue aux Sieurs, un PATRIMOINE A RESTAURER". et lance une pétition demandant de défaire le pavage existant et à le reposer avec des joints correctement faits.
Le maire, M.Lambert, décide alors d'abandonner son projet mais il ne reprend pas la solution proposée par Place Publique. Il remplace les petits pavés par de grandes dalles en granit…et sans refaire un soubassement en béton, indispensable pour des dalles de cette taille ! et ça n'a pas tenu… C'est donc à refaire et cette fois on n'a plus le droit à l'erreur.
Retrouvera-t-on le charme des années 80 ?
La Rue aux Sieurs, avec l'ensemble piétonnier d'Alençon avait obtenu le Grand prix de la Biennale Internationale des Arts de la Rue en 1978. Elle avait fait l'objet d'une exposition au Centre Georges Pompidou en 1979 et à Berlin en 1982.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Depuis les années 70, la démographie a beaucoup évolué : la population a vieilli. Nombre de personnes âgées se prennent les pieds sur les moindre aspérités du sol. Il y a aussi beaucoup de poussettes et de fauteuils roulants qui aspirent justement à sortir. Dans les secteurs ouverts aux vélos (devant Notre Dame et rue du Bercail par exemple), les cyclistes se plaignent de trépidations engendrées par les vieux pavés (à plus forte raison si les joints sont larges de 3 cm et devenus creux).
En conclusion, il faut aujourd'hui un sol lisse mais qui soit aussi capable de recevoir les bennes à ordures (et les bus sur certains trajets).
Interdire les bennes ne suffirait pas à limiter les dégradations, il faudrait aussi imposer à tous les véhicules de chantiers qui fonctionnent avec des pieds hydrauliques de mettre une planche sous chaque vérin avant de lever leur engin.
Or beaucoup ne le font pas et on ne peut pas mettre un gendarme derrière chaque installateur EDF ou grande échelle des pompiers.
Il en résulte des petites dépressions circulaires caractéristiques dans toutes les zones de pavés ou manœuvrent ces engins. Si les pavés avaient été fixés sur du béton liquide damé cela n'arriverait peut-être pas mais nous avons tous vu la pose des pavés (et cela ne semblait étonner personne) : on étalait du béton à l'état sec (contenant donc de nombreuses poches d'air), puis on posait les pavés simplement de niveau avec quelques coups de maillet. Cela ne viendrait à l'idée de personne de procéder de la sorte pour poser un carrelage dans une cuisine !
Le suivi des travaux de construction a manqué de rigueur dans de nombreux secteurs. Par exemple dans le haut de la Grande Rue, à partir du cinéma, les gros pavés ne sont pas jointifs si bien que les vélos sont très déséquilibrés et que les poussettes traversent difficilement. C'est mieux par exemple devant Notre Dame ou les pavés sont vraiment côte à côte.
Alors quelles solutions ?
Je me souviens qu'au début de l'administration Lambert, des échantillons de pavage avaient été disposés Rue aux sieurs (à l'extrémité Halle au Blé). La population avait été consultée par le journal municipal. Je me souviens d'avoir mis des croix sur un coupon à déposer à la mairie. Une première forme de démocratie participative ! J'avais été très surpris de voir poser l'option la plus couteuse qui s'est révélée être aussi la plus fragile car fondée sur un support inadapté.
En résumé, il me semble qu'il faut une bande axiale continue parfaitement lisse à l'usage des utilisateurs sensibles (ou deux bandes latérales un peu distantes des murs pour ne pas être encombrées d'enseignes amovibles (comme entre le carrefour De Lattre et la rue du Pont Neuf). Cela n'empêche pas la réutilisation de pavés sur le reste de la voie pour rompre la monotonie et éviter l'effet actuel de la rue aux Sieurs. Le secteur aménagé en dernier devant le laboratoire médical de la Grande Rue pourrait être un bon modèle si les bandes roulantes étaient un peu plus larges et moins encombrées par les enseignes et les étalages.

Thierry