mercredi 15 avril 2009

Une autre rénovation urbaine est-elle possible à Alençon ?

Pour répondre à cette question, Place Publique organise le samedi 25 avril prochain,
un Atelier de Réflexion Citoyenne et souhaiterait votre participation à cette démarche.
A Alençon, on ne démolit pas que des logements !”
...“ Cela se passe à notre porte et peu d'habitants du pays d'Alençon en ont mesuré l'ampleur : des dizaines de familles, des centaines de personnes, sont déplacées dans des conditions intolérables suite à la démolition de rues entières comme les rues Guynemer, Lamartine et Paul Claudel ”.
Au nom de la rénovation urbaine et de la re-dynamisation des quartiers, ce sont 696 logements au final qui vont être détruits sur les quartiers de Perseigne et Courteille. Cela représente plus de familles que n'en comptent la plupart des communes rurales de l'Orne.
Imaginerait-on de déplacer tous les habitants de Cuissai, de Pacé, de Saint-Céneri et de démolir leurs logements parce qu’ils ne répondraient ni aux normes actuelles ni à une esthétique prônée par des décideurs ? Et de le faire sans qu'ils puissent donner leur avis ?”
(Lettre adressée à tous les candidats aux municipales en Février 2008 par Place Publique )

La Convention ANRU a été conçue et lancée par l'ancienne municipalité. Par timidité ou du fait de valeurs partiellement partagées, l'actuelle majorité municipale en assure la continuité.

Est-ce acceptable ? Est-ce réaliste ?
Au-delà des drames sociaux et de l'insécurité engendrée par le déplacement des familles, la crise mondiale et le Grenelle de l'environnement nous obligent à nous poser d'autres questions :
- Est-il souhaitable de réduire l'offre de logements sociaux en cette période de crise ?
- Est-il acceptable que les loyers et les charges des locataires augmentent et que l'on incite des familles modestes à s'endetter avec des accessions à la propriété à hauts risques ? Quel est le rôle des promoteurs privés, des banques et des lobbies du bâtiment, dans cette politique ?
- Comment prend-t-on en compte les problèmes écologiques ?
- Comment les habitants peuvent-ils reprendre l'initiative ?

Tous les Alençonnais sont concernés par ces problèmes, car tous payent pour cette politique urbaine : par leurs impôts locaux, par leurs salaires (L'ANRU est financé par le 0,46 % logement prélevé sur tous les salaires). Les locataires payent trois fois : par leurs impôts, par leurs salaires et par leurs loyers !

Cela mérite qu'on s'y arrête un instant pour comprendre et changer ce qui peut encore l'être !
L'augmentation dramatique du chômage dans les quartiers et les récents évènements survenus à Perseigne et Courteille (12 voitures brûlées à Perseigne et 21 à Courteilles) nous en rappellent l'urgence.


Lieu : salle de la Place de la Paix à Perseigne samedi 25 Avril de 9h00 à 18h00
Entrée libre et gratuite, expos permanentes
Témoins d'expériences : Jacques Caron, association de locataires de la Madeleine à Évreux, ancien élu municipal de cette ville, à l'origine d'une proposition alternative à la Convention Anru d'Evreux.
et Kaïssa Titouss, de la Coordination nationale Anti-démolition des quartiers populaires

Programme de la journée
Trois temps : deux de travail et un de convivialité
Premier temps de travail : la matinée – Appréhension du problème
Présentation du projet de rénovation urbaine à Alençon et de l'ANRU : les objectifs annoncés, les actions réelles, les acteurs locaux et nationaux...
Travail en ateliers par petits groupes pour analyser les raisons de cette politique et ses conséquences pour les habitants des quartiers et tous les Alençonnais. “La participation des habitants ”, “Les jeux des promoteurs (organismes sociaux et privés)”, “Rénovations, transformations, évolutions...”

Un temps de convivialité : déjeuner en commun, chacun apporte quelque chose PLP fournit le pain et les boissons

Deuxième temps de travail – l'après-midi : approfondissement du problème.
selon les demandes des participants : visites dans le quartier de Perseigne et poursuite des ateliers
et, pour clore la journée :
Table ronde générale pour approfondir les problèmes et identifier des pistes d'action possibles
avec la participation de Jacques Caron et Kaissa Titous

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