Alors que les travaux vont bon train pour offrir un petit paradis fiscal à des entreprises qui vont déplacer leur sièges sociaux de quelques centaines de mètres pour bénéficier des aides de l'Etat en zone franche, il est bon de rappeler la mémoire de ces lieux .
Le Leclerc de Saint Paterne a été fermé il y a une vingtaine d'année par M.Ducatel qui lançait le nouveau Leclerc d'Arçonnay sous le nom d'une nouvelle société. Le personnel n'a pas été transféré mais il a été licencié puis réembauché. Le bâtiment n'a pas été vendu, sans doute pour éviter l'implantation d'un concurrent.
En affaires il faut avoir de la patience et des moyens pour attendre assez longtemps de nouvelles opportunités. Après vingt ans, la zone franche est arrivée, redonnant de la valeur à cet espace à l'apparence abandonné.
Cette histoire est un bel exemple de l'absence de politique publique d'aménagement au niveau de l'agglomération. Tout se fait au gré des spéculations foncières diverses, sans souci des conséquences diverses pour les usagers : dispersions des zones d'activités tout autour d'Alençon, sans recherche de liens entre elles ni entre lieux d'habitat, travail, loisirs et sans souci du cadre de vie... Cette politique conduit à des villes sans âmes avec des transports privilégiant les voitures circulant sur des rocades et suppressions des zones naturelles.
Ceci est un des aspects de la mémoire de ces lieux.
Il y a un autre…
Cette friche industrielle a été utilisée pendant des années par des grapheurs du quartier de Perseigne qui ont trouvé là de quoi exprimer tout leur talent et ils n'en manquaient pas ! La plus grande partie des œuvres est partie dans les démolitions. Quelques -unes sont restées et, heureusement des photographes amateurs étaient passés par là. C'est le cas de Gilles Juhel qui va faire prochainement une exposition sur ce thème. Les photos sont visibles sur son blog à découvrir ici
1 commentaire:
Petite rectification:
L'exposition Photo'Graffs présentée aux Archives Départementales de l'Orne et prolongée en mai, a été organisée par l'association La Chambre Noire et montre en plus des photos du photographe amateur Gilles Juhel celles de Jacques Sadoun fondateur de l'association, qui a récemment, seul cette fois, mais toujours pour la Chambre noire réalisé une installation à la Halle au blé d'Alençon, pendant une dizaine jours.
Plus d'infos sur le blog de l'association lachambrenoire.artblog.fr
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